Des astronomes pourraient bien avoir découvert la toute première « exolune »

Des astronomes pourraient bien avoir découvert la toute première « exolune »

Des signaux captés par le télescope Hubble semblent indiquer la présence d’une lune pas comme les autres à sa proximité. Une « exolune » dont les dimensions seraient proches de celles de Neptune.

Après la découverte de plusieurs milliers d’exoplanètes, les humains seraient-ils entrés dans l’ère des « exolunes » ? Possible… mais pas sûr. Un nouveau rapport publié par un duo de chercheurs de l’université de Columbia, et combinant les données des télescopes Kepler et Hubble, semble indiquer la présence d’une lune de la taille de Neptune, orbitant autour d’une planète située à plusieurs milliers d’années-lumière de la Terre.

La planète en question porte le nom chantant de Kepler 1625b, et serait dotée d’une masse largement supérieure à celle de la géante Jupiter. Elle orbite autour de l’étoile Kepler 1625, vieille de 10 milliards d’années et située dans la constellation du Cygne. La distance de cette dernière par rapport à la Terre a été évaluée à environ 7.100 années-lumière en 2017.

Un transit anormal détecté

C’est en s’intéressant à cette planète et son étoile que les chercheurs ont mis en évidence la signature d’un transit avec d’étranges anomalies. « Nous avons vu de petites déviations et des vacillements dans la courbe de lumière qui ont attiré notre attention », explique David Kipping dans un communiqué de la NASA. Des anomalies que les chercheurs ont confirmé en poursuivant leurs observations.

Selon eux, deux théories pourraient expliquer le phénomène : il pourrait être dû à l’existence d’une seconde planète dans le système Kepler 1625 ou alors à celle d’une lune. Le problème est que Kepler n’a pour le moment détecté aucune seconde planète, suggérant que la seconde théorie serait plus crédible. « Une lune compagnon est l’explication la plus simple et naturelle », affirme Kipping.

Si la découverte de cette nouvelle lune est confirmée, elle pourrait remettre en question les précédentes hypothèses portant sur la taille que peuvent prendre ces satellites. Notre compréhension du système de formation des planètes et de leurs lunes est en effet difficilement dissociable de la compréhension que nous avons de l’apparition de la vie sur Terre et dans l’espace.

Une remise en question de nos connaissances

Si les modèles que nous avons basés sur nos connaissances du Système solaire sont corrects, le nombre de lunes dans l’univers devrait largement dépasser celui des planètes. Or celles-ci offrent un terrain de développement de la vie plus propice que la plupart des endroits dans l’univers.

Par conséquent, calculer la fréquence à laquelle elles se forment et comprendre les mécanismes de cette formation joue un rôle crucial dans la recherche de la vie entreprise par les scientifiques. Toutefois, notre exolune semble, par ses caractéristiques, échapper aux scénarios classiques de formation, jusqu’à présent si méticuleusement construits.

« L’existence de cet astre hypothétique appellerait à réviser le concept même de ce qu’est une lune », expose René Heller du Max Planck Institute. « Elle se serait formée d’une manière complètement différente de n’importe quelle lune de notre Système solaire. »

Presque trop incroyable pour être vraie

Alors que la plus grande lune de notre système solaire atteint à peine la moitié de la masse de Mercure, la nouvelle candidate serait 10 fois plus massive que toutes les planètes telluriques et les centaines de lunes du système solaire réunies. Une géante qui sème autant l’émoi que le doute. « Cette lune aurait des propriétés pour le moins surprenantes, ce qui est une bonne raison d’exercer notre scepticisme », souligne le chercheur et co-auteur David Kipping.

« S’il s’agissait du 10ème objet connu de ce type, nous le qualifierions de « découverte » sans hésiter. Mais puisqu’il s’agit du premier, un examen d’autant plus poussé est requis. » Des données plus complètes devront donc être collectées, car bien que l’hypothèse de Kipping et de son collègue Teachey demeure la plus élégante pour expliquer les données collectées, elle soulève également bien des questions. « Il est temps pour la communauté scientifique d’examiner nos résultats », conclut Kipping.

Sources: maxisciences.com

En savoir plus sur Vincent Deroy

Depuis août 2012, je fouille sur le web à la recherche des cas paranormaux les plus étranges pour le site www.paranormalqc.com dont je suis le Rédacteur en chef. Handicapé de naissance, j'ai aussi été secrétaire-trésorier du musée de mon village pendant 6 ans et demi.

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