En date du 17 avril 2016.
NDLR: Cet article est à prendre avec un grain de sel…
Un échantillon d’ADN de 68 millions d’années récupéré à partir des cellules de tissus mous trouvés dans un fossile de Tyrannosaurus rex, a conduit les chercheurs de l’Université d’État de la Caroline du Nord à produire le premier embryon de dinosaure vivant depuis des millions d’années.
L’ADN de l’utérus du Tyrannosaurus rex, qui a été conservé et est dans un « état remarquable » selon les experts, a été introduit dans les cellules de la peau d’un poulet, un parent moderne du Tyrannosaurus rex.
« Nous imaginons souvent le T-Rex comme un grand reptile bipède proche du crocodile, mais en fait, ses parents modernes les plus proches sont les oiseaux et le T-Rex était en fait l’équivalent d’un poulet de dinosaure », explique Linda Rushmore, chercheuse au North Carolina Museum of Paleontology Research Lab des sciences naturelles.
« La similitude des deux ADN nous a effectivement surpris au premier abord et nous sommes extrêmement enthousiastes à propos des résultats positifs et de la croissance de l’embryon », ajoute-t-elle.
Un poulet-dinosaure hybride
L’embryon vivant est pas un dinosaure à 100%, mais plutôt un hybride génétiquement modifié entre un Rex Tyrannosaurus et un poulet, explique Helmut Hans Fraser, un biologiste moléculaire à l’Université d’État de la Caroline du Nord.
« Il est impossible de recréer un dinosaure vivant à partir de ces échantillons limités d’ADN, mais nous avons réussi à introduire cet ADN dans les cellules de la peau d’un poulet vivant, de sorte que les résultats de cet embryon, s’il vient à terme et finalement survit à sa propre naissance et ne présente pas de défauts biologiques, seront une surprise totale. Nous ne savons pas à quoi nous attendre du tout », explique le professeur assistant de recherche des sciences en biologie moléculaire. « Nous avons remarqué que l’embryon se développe à des taux anormaux contrairement à un embryon de poulet ordinaire. Il est actuellement soixante-cinq fois plus grand que la taille d’un embryon de poulet en à peine après trois jours, mais sa croissance semble exponentielle, ce qui est clairement fascinant », admet-il, visiblement enthousiasmé par la découverte.
Un débat éthique
Bien que de nombreux scientifiques ont perçu les nouvelles comme une avancée positive pour la science, certains experts estiment que l’expérience est « contraire à l’éthique et peut-être dangereuse. »
« Qui ne voudrait pas, en possession de toutes ses facultés de raisonnement, ramener à la vie une grande créature de 4 mètres pesant environ 8 tonnes? », se demande le bioéthicien français, Jacques Clément, diplômé de l’Université de Versailles à Paris. « Il existe déjà un consensus que les aliments OGM peuvent causer des dommages à l’ADN humain, et maintenant, nous créons une créature de Frankenstein à partir d’ADN de dinosaure? Si les extraterrestres nous regardent en ce moment, ils doivent hocher la tête en signe d’incrédulité », dit-il avec humour. « Que se passera-t-il si jamais cette espèce se croise avec des poulets modernes? Cela pourrait changer l’ADN de nos poulets modernes à jamais comme pour les plantes millénaires qui ont été ruinées par des manipulations génétiques », ajoute-il en guise d’avertissement.
La firme de recherche génétique intéresse fortement la Fondation Rockefeller, qui souhaiterait racheter les différents brevets qui ont permis cette percée scientifique.
Sources: Le nouvel ordre mondial