CERCUEILS DE SÉCURITÉ - Le meilleur moyen de ne pas être enterré vivant

CERCUEILS DE SÉCURITÉ – Le meilleur moyen de ne pas être enterré vivant

En 1906, Frederick J. Harvey, fils d’un milliardaire du Kansas, meurt subitement après une courte maladie, à l’âge de 20 ans. Sa fiancée Lily Godfrey se rend sur sa tombe : elle est persuadée que Frederick n’est qu’endormi. Elle s’arrange pour faire transporter le corps chez elle. Quatre mois plus tard, le jeune homme émerge de sa torpeur et épouse la fidèle Lily peu après.

Les enterrements prématurés constituent un danger sérieux à l’époque où les médecins connaissent encore mal les états tels que le coma ou la catalepsie.

Les autorités médicales considèrent alors que la seule preuve sérieuse de la mort est la putréfaction. Dès lors, de nombreuses clauses testamentaires prévoient que les corps ne soient enterrés qu’une semaine après le décès apparent. Les « morgues d’attente » sont vivement recommandées ; «on en construit même plusieurs. Certaines personnes souhaitent même être incinérées pour ne pas risquer de se réveiller dans leur cercueil. En Irlande, la coutume veut que l’on tranche la jugulaire des cadavres. Au XIXe siècle, l’écrivain Harriet Martineau va encore plus loin : Par testament, elle lègue de l’argent à son médecin pour qu’il s’assure de sa mort en lui coupant la tête.

Une grave préoccupation
Sans aller jusque-là, on a cherché d’autres moyens pour éviter d’être enterré vivant. L’un des plus connus est le cercueil de sécurité. Fabriqué pour permettre de fréquents examens du corps, il fournit tant le moyen d’en sortir que celui d’attirer 1’attention d’autrui. Au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle, lorsque la crainte d’être enterré vivant devient une grave préoccupation, les brevets pour ces appareils se multiplient.

Le cercueil breveté par Franz Vester en 1862 possède un tuyau à air et une clochette, ainsi qu’une échelle pour faciliter la sortie de la tombe. En 1882, Albeit Fearnaught prépare un cercueil où le moindre mouvement de la main agite un drapeau. Le plus élaboré de tous est peut-être celui imaginé par le comte Karnice-Karnicki, chambellan de l’empereur de Russie. Il comprend un tuyau de 1,50 m au-dessus du niveau du sol. Sous la terre, le tuyau est fixé à une boule de verre reposant sur la poitrine de la victime. Au moindre mouvement, la boule actionne un ressort et une boîte en fer s’ouvre à l’extrémité du tuyau; une lampe s’allume, un drapeau flotte et une cloche sonne.

Des signes de vie
En 1903, Emily Joséphine Jephson, de Cambridge, dépose un brevet de son invention, qu’elle décrit comme un «cercueil amélioré pour indiquer l’enterrement prématuré de personnes en transe ou souffrant d’état comateux, afin qu’elles soient libérées ou secourues, possédant une arrivée d’air et un signal audible grâce à une cloche électrique, qui peut être placée soit sur la tombe, soit chez le gardien du cimetière.

«Le couvercle a une vitre et l’on place une petite étagère à côté du cercueil, sur laquelle on pose un marteau, des allumettes et une bougie, de façon que, lorsque le mort s’éveille, il puisse allumer la bougie, casser la vitre avec le marteau, aidant ainsi à se libérer lorsque la terre sera enlevée…»

Le cercueil de J.J. Toolen (1906) contient un couvercle à ressort doté d’une batterie capable d’alimenter une lampe pendant 150 heures. Celui d’E.V. Blacker apporte deux nouveautés : le corps est relié par une chaîne au couvercle à ressorts et le cercueil est enterré sous peu de terre. Le moindre mouvement soulève le couvercle et l’occupant se libère tout seul. Un tuyau sortant du cercueil contient du papier de tournesol : lorsqu’il change de couleur, témoignant de la décomposition du cadavre, la tombe est enfin remplie.

Il s’agit là d’un des derniers cercueils de sûreté à avoir été brevetés. Quand la Première Guerre mondiale éclate, les vraies horreurs de la mort subite mettent fin aux moindres craintes
d’enterrement prématuré.

Source: Faits étranges et récits extraordinaires aux Éditions: Sélection du Reader’s Digest, 1989.

En savoir plus sur Vincent Deroy

Depuis août 2012, je fouille sur le web à la recherche des cas paranormaux les plus étranges pour le site www.paranormalqc.com dont je suis le Rédacteur en chef. Handicapé de naissance, j'ai aussi été secrétaire-trésorier du musée de mon village pendant 6 ans et demi.

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