Des scientifiques affirment que les humains peuvent voyager dans le temps

Des scientifiques affirment que les humains peuvent voyager dans le temps

Les physiciens spécialisés dans la théorie ont beaucoup en commun avec les juristes. Tous deux passent beaucoup de temps à chercher des failles et des incohérences dans les règles qui pourraient être exploitées d’une manière ou d’une autre, rapporte Science Alert.

Valeri P. Frolov et Andrei Zelnikov, de l’université d’Alberta au Canada, et Pavel Krtous, de l’université Charles à Prague, ne pourraient probablement pas vous éviter une amende pour infraction au code de la route, mais ils ont peut-être découvert suffisamment de marge de manœuvre dans les lois de la physique pour vous renvoyer dans le passé et vous assurer que vous n’avez pas traversé cette zone scolaire à toute vitesse dès le départ.

Les raccourcis dans l’espace-temps connus sous le nom de « trous de ver » ne sont pas des caractéristiques reconnues du cosmos. Pourtant, depuis près d’un siècle, les scientifiques se demandent si la trame et la chaîne définies par la relativité permettent aux ondulations quantiques, voire à des particules entières, de s’affranchir de leur localité.

Dans leur forme la plus fantastique, ces reconfigurations du tissu de l’univers permettraient à des masses de taille humaine de traverser des années-lumière, de franchir des galaxies en un battement de cœur ou peut-être de se déplacer dans le temps aussi rapidement que l’on se déplace dans sa cuisine.

À tout le moins, les exercices visant à sonder les aspects les plus exotiques du comportement de l’espace-temps pourraient orienter les spéculations sur le point de rencontre mystérieux entre la physique quantique et la théorie générale de la relativité.

Les trous de ver ne sont en fait guère plus que des formes. Dans la vie de tous les jours, nous sommes habitués à manipuler des lignes unidimensionnelles, des dessins bidimensionnels et des objets tridimensionnels. Nous pouvons intuitivement plier, mouler et percer des trous dans certains d’entre eux.

La physique nous permet d’explorer ces changements dans des situations que nous ne pouvons pas explorer intuitivement. À l’échelle la plus petite, les effets quantiques donnent aux distances et au temps une certaine marge de manœuvre.

À des échelles beaucoup plus grandes, l’espace-temps peut se rétrécir et se dilater en fonction de la gravité d’une manière qu’il est impossible d’apprécier sans toute une série d’équations pour vous guider.

Par exemple, si l’on place suffisamment de masse au même endroit (en ignorant commodément toute charge qu’elle pourrait avoir, ou si elle tourne sur elle-même), l’espace-temps se courbera de manière à présenter deux surfaces extérieures. Qu’est-ce qui les relie ? Un trou de ver, bien sûr.

La matière ne pourrait pas se déplacer à travers cette structure mathématique, mais certains objets suspects situés de part et d’autre et qui seraient enchevêtrés resteraient liés.

Au fil des décennies, on a cherché des scénarios – à la fois possibles et purement théoriques – qui permettraient à des effets quantiques, voire à des particules entières, de traverser sans encombre des formes exotiques de l’espace-temps.

La proposition de distorsion temporelle de Frolov, Krtous et Zelnikov implique ce que l’on appelle un trou de ver annulaire, décrit pour la première fois en 2016 par Gary Gibbons, physicien théoricien à l’université de Cambridge, et Mikhail Volkov, physicien à l’université de Tours.

Distinct des contorsions sphériques de l’espace-temps que nous pourrions attribuer aux trous noirs, le trou de ver annulaire proposé par Gibbons et Volkov relie des parcelles de l’Univers (ou de différents univers, d’ailleurs) qui sont ce que nous appelons plates.

En considérant les interactions des champs électriques et magnétiques appelées rotations de dualité et en appliquant certaines transformations, les masses en forme d’anneau pourraient créer des distorsions intéressantes dans ce qui serait autrement un espace-temps plat.

Et voilà ! Un trou dans l’Univers qui vous relie à… eh bien, à un endroit qui n’est pas tout près.

Frolov, Krtous et Zelnikov ont pris ce trou et l’ont soumis à différents scénarios. Par exemple, quel effet une autre masse immobile pourrait-elle avoir sur l’anneau ? Et que se passe-t-il si l’anneau d’entrée et l’anneau de sortie se trouvent dans le même univers ?

Les solutions qu’ils ont trouvées incluent ce que l’on appelle une courbe temporelle fermée. Comme son nom l’indique, cette courbe décrit un objet ou un rayon de lumière qui se déplace le long d’une ligne et revient exactement au même point qu’auparavant. Non seulement dans l’espace, mais aussi dans le temps.

Avant que vous ne fassiez vos valises pour un aller-retour paradoxal vers le futur, de nombreux obstacles pourraient facilement empêcher la réalisation d’une telle boucle. C’est en tout cas ce que pensait le physicien Stephen Hawking, aujourd’hui décédé.

Mais qui sait ? Avec le bon type d’avocat cosmique, nous pourrions peut-être faire appel de notre condamnation à un aller simple vers le futur avec un peu d’aide d’une énorme paire d’anneaux.

Cette recherche est disponible sur le serveur de prépublication arXiv et a été acceptée pour être publiée dans Physical Review D.

Sources: Le nouvel ordre mondial, Astro Univers

En savoir plus sur Vincent Deroy

Depuis août 2012, je fouille sur le web à la recherche des cas paranormaux les plus étranges pour le site www.paranormalqc.com dont je suis le Rédacteur en chef. Handicapé de naissance, j'ai aussi été secrétaire-trésorier du musée de mon village pendant 6 ans et demi.

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