Signalement du 21 août 1955.
Hopkinsville, Kentucky, États-Unis.
J’ai découvert récemment ce cas d’une tentative d’invasion d’une ferme à Hopkinsville en 1955 et je tenais à vous le présenter. Digne d’un western, cette histoire incroyable à même inspirer certains films comme Critters (un de mes films préférés).
Voici donc cette incroyable histoire:
La famille Sutton, composée de 7 adultes et 4 enfants, vit dans une ferme entre Kelly et Hopkinsville (Kentucky). Ils ne possèdent ni téléphone, ni radio, ni télévision, ni livres, ni même beaucoup de meubles, ni l’eau courante.
Le 21 août 1955, Billy Ray Taylor, ami des Sutton et propriétaire de la ferme, leur a rendu visite. Se trouvent dans la maison Mme Glennie Lankford (ex Mme Sutton, 50 ans), John « Charley » Sutton (21 ans), Vera Sutton (29 ans), Alene Sutton (27 ans), Lonnie Lankford (12 ans), Elmer Lucky Sutton (25 ans), Mary Lankford (7 ans), June Taylor (18 ans), Charlton Lankford (10 ans), O.P. Baker (30 ans).
Vers 19 h, il sort dehors pour aller chercher un seau d’eau. Arrivé au puits, il voit une soucoupe volante lumineuse avec une traînée comportant toutes les couleurs de l’arc-en-ciel voler à travers le ciel et tomber dans un petit ravin de 40 pieds, près de la limite arrière de la ferme. Il prend son seau d’eau et rentre précipitamment raconter son observation aux autres : Je viens de voir un drôle de truc dans le ciel : un objet lumineux, rond, qui venait très vite et qui s’est arrêté brusquement. Il est posé derrière l’étable ! La famille ne le prend pas au sérieux et se moque gentiment de lui, et de sa manière d’enjoliver une observation d’étoile filante. Rapidement, personne n’y pense plus.
Moins de 1 h plus tard (30 min ?) le chien dans la cour se met à aboyer violemment. Taylor et Cecil « Lucky » Sutton, le chef de famille, se rendent à la porte de derrière, et remarquent une lueur bizarre approchant vers la maison depuis les champs. Ils voient un petit (3,5 pieds environ) homme « lumineux » aux yeux énormes à la lueur jaune brillant, les mains en l’air au-dessus de la tête comme si on le dévalisait ou s’il voulait se rendre, approcher lentement de la maison. Un des hommes braque un 22 long-rifle et l’autre un fusil de chasse (20-gauge). Lorsque le petit être n’est plus qu’à 6 m (20 pieds) d’eux environ, il tirent ensemble. Les coups de feu résonnèrent, dirent-ils, exactement comme si l’on avait tiré dans un seau. Le petit être sursaute et part dans la nuit.
Peu après, un autre visiteur se montre à la fenêtre de la maison. Elle portait une sorte de casque. Ses yeux étaient bridés. Se voyant découverte, elle a pris la fuite. Nous nous sommes précipités à la fenêtre pour l’ouvrir et nous avons tiré sur la petite silhouette. Comme la créature précédente, elle est tombée, puis s’est relevée et est repartie très vite. Le tir a percé l’écran grillagé qui la protège.
Les hommes sortent pour voir s’ils ont tué l’importun. Alors que Taylor, sorti le 1er, s’est momentanément arrêté sous une petite avancée du toit, ceux derrière lui voient une main griffue descendre jusqu’à lui toucher les cheveux. Nouveaux coups de feu vers la créature sur le toit, et contre une deuxième, remarquée près d’un arbre tout proche. La créature semble toucher, mais, au lieu de tomber, sembler flotter jusqu’au sol, puis décampe.
Toute la famille se barricade dans la maison. De temps en temps, les visiteurs se montrent à nouveau aux fenêtres.
Environ 3 h plus tard, la famille décide que le siège a assez duré, et ses 11 habitants montent dans 2 voitures fonçant en ville, à 10 km de là environ, pour avertir la police. Il est 23 h.
Ils reviennent à la ferme accompagnée de policiers qui scrutent les lieux, braquent en tous sens leurs projecteurs, font un raffut considérable, mais ne trouvent rien. A 2 h du matin, les policiers repartent.
Vers 3h30, les créatures refont leur apparition autour de la ferme. Jusqu’à l’aube, les témoins continueront de subir les « assauts » des petits humanoïdes, qui sembleront insensibles aux nombreux tirs dont ils feront l’objet. Ils disparaîtront finalement au petit matin, sans plus ne jamais réapparaitre.
Enquêtes
Le shérif d’Hopkinsville attestera de la réalité de la fusillade sur la propriété des Sutton, ainsi que du réel état de panique des témoins et de leur état de sobriété. Les membres de la famille Sutton ne changèrent jamais de version et ne se contredirent jamais lors de leurs interrogatoires, même plusieurs années après les faits.
Aucun témoignage indépendant ne viendra corroborer les affirmations de la famille Sutton et aucune trace du passage des supposés humanoïdes ne sera trouvée.
Joe Dorris, du Kentucky New Era, arrive sur les lieux la nuit de l’incident et le lendemain matin, où est publié son article.
Le matin suivant l’incident, Andrew « Bud » Ledwith, ingénieur et annonceur à la station radiophonique W.H.O.P. d’Hopkinsville :
Quand j’y arrivai [à la station radiophonique] je fus accueilli unanimement par la question : « As-tu vu les petits hommes verts ? »Je demandais des précisions et recueillis quelques vagues renseignements sur les événements de la nuit. Me souvenant d’un article que j’avais lu peu de temps auparavant dans un magazine, et qui rapportait comme des artistes attachés à la police reconstruisent les traits d’un visage à partir des descriptions des témoins, je décidai d’éclaircir la situation. J’avais autrefois étudié le dessin et je pensais être en mesure de faire des croquis convenables.
J’emmenai avec moi un des agents de police, afin d’avoir un témoin de mes actions qui puisse veiller à ce que, ni par mes propos ni par mes actes, je n’influe sur les dépositions des témoins.
A leur arrivée à la ferme, tous les hommes sont partis vaquer à leurs occupations. Les femmes acceptent d’être interrogées.
Les dessins se sont précisés sans que j’intervienne, de façon quelconque, dans les déclarations des femmes. Elles étaient tout à fait sûres de ce qu’elles avaient vu ou non ; il me suffisait de suivre leurs indications quant aux formes du visage, des yeux, des mains, du corps. Même si je me contentais d’émettre l’ombre d’une supposition à propos de tel ou tel trait, elles me corrigeaient aussitôt… Très vite l' »apparition » commença à prendre forme. Les yeux étaient ronds comme des soucoupes, grands et écartés d’au moins 18 cm ; ils semblaient placés latéralement, à mi-hauteur de la tête. Le crâne était rond et complètement chauve au sommet. Nous en vînmes au corps. Personne ne pouvait affirmer s’il avait ou non un cou, alors nous n’avons pas dessiné de cou. Selon les femmes, le corps était mince et tout droit, sans formes… Les bras étaient bizarres, presque 2 fois plus longs que les jambes… les mains étaient énormes et massives… La seule chose qu’aucune d’elles ne put décrire, c’est le nez… J’essayai d’en dessiner un… mais elles n’étaient sûres de rien, alors je l’ai gommé.
Ledwith questionne les femmes pendant 3 h. Il est autorisé à revenir dans la soirée, accompagné du policier, afin de pouvoir rencontrer les hommes.
À leur retour le soir, légèrement en avance : il y avait dans les 2 sens une file de voitures longue d’au moins 800 m. Puis Lucky Sutton pénétra dans la maison comme un ours.
Il tourna les yeux vers la table, où j’avais placé mon croquis. Il s’assit dans dire un mot… le contempla… et dit « Non, le visage est presque rond, il ne se termine pas en pointe ». Nous entreprîmes aussitôt le dessin des hommes, et nous guidant sur celui des femmes et en faisant les modifications qu’ils nous indiquaient… On ne s’accordait pas sur la bouche : Lucky demeurait intraitable : il ne devait pas y avoir de bouche. Ou alors, tout au plus comme une ligne barrant le visage. J’amadouai les témoins en traçant un trait d’une oreille à l’autre.
Ces 7 personnes m’avaient fait des récits quasiment parallèles et décrit les créatures de façon à peu près identique. Or, 7 personnes qui auraient voulu inventer une histoire et fabriquer des descriptions aussi voisines n’auraient pu le faire sans se concerter préalablement pour décider précisément de ce qu’elles allaient raconter ; mais 3 des hommes étaient partis très tôt le matin pour Evansville et n’étaient pas revenus de toute la journée. Au demeurant, les interviews ne furent pas du genre : affirmatifs quant à ce qu’ils avaient vu, et aucun d’eux ne revint sur ce qu’il avait dit… même lorsque je les poussai dans leurs retranchements. Ce n’est d’ailleurs sûrement pas la formule qui convient en ce qui concerne Lucky, qui n’est pas homme à être poussé dans ses retranchements.
…Au fur et à mesure que l’histoire se répandait, les faits commençaient à être déformés en tous sens ; chacun, en relatant l’aventure, ajoutait à la description des créatures quelques traits de son cru. C’est pourquoi je suis heureux que nous ayons gagné les racontars de vitesse. Notre interview du matin constitua le 1er rapport complet sur les événements de la nuit. Les femmes se montrèrent amicales et détendues et rien ne vint nous déranger. La horde des curieux ne s’était pas encore ébranlée. Le soir de ce même jour, nous pûmes discuter calmement avec les hommes dès leur retour, et sans qu’ils aient pu parler avec les femmes de ce qu’elles avaient rapporté au cours de l’entretien du matin. Je fus surtout frappé de leur sincérité à tous, hommes et femmes…
En tout, Ledwith a interrogé 7 témoins adultes et leur a demandé d’avaliser de leur signature les portraits-robots réalisés. Par la suite la famille, assaillie par divers journalistes et importuns, décidera de refuser tout entretien.
2 ou 3 jours plus tard, les médias nationaux ajoutent la couleur verte à la description des occupants, bien que jamais mentionnée par les témoins.
J. Allen Hynek, lui, n’a pas été appelé en consultation sur le sujet, et ignore tout de l’affaire. Quelques mois après l’incident, occupé à plein temps à l’installation de 12 stations de repérage de satellites en divers points du globe, il engage Ledwith pour travailler sur les mécanismes d’horlogerie à quartz des chambres photographiques de Baker-Nunn (pour la poursuite de satellites). Tous deux vont travailler 2 ans sur ce projet, et Ledwith informera Hynek de l’affaire, lui confiant son récit détaillé de l’affaire, ses rapports, croquis originaux, notes, et l’autorisant à en faire état à son gré.
En 1956. De New York, Isabel Davis arrive sur les lieux, à titre privé, et parvient à convaincre les témoins de parler à nouveau. Elle souligne :
Les Sutton s’en sont toujours tenus à leur histoire. Obstinément, ils n’ont cessé d’affirmer qu’ils disaient la vérité. Pas plus les adultes que les enfants n’ont, à aucun moment, laissé entendre qu’ils auraient pu mentir ou avoir été dans l’erreur — ni à l’extérieur, ni dans le privé ; ils ne se sont jamais désavoués, même sur des points mineurs.
Les Sutton ne semblent à aucun moment avoir été tentés de faire marche arrière afin d’être à nouveau « bien vus » de leurs semblables… Leur entêtement, rien moins que « payant », à ne pas céder un pouce de terrain, ne prouve pas la véracité de leur histoire, mais nous éclaire un peu sur leur caractère.
Davis confiera également un exemple de ses résultats à Hynek.
D’autres récits feront état de très longs bras se terminant par d’énormes mains pourvues de serres, de créatures portant une sorte de vêtement d’aluminium brillant, d’yeux très gros et apparemment très sensibles, sans pupille ni paupières, bien plus gros que ceux des humains et de chaque côté de la tête. On décrira également les créatures comme marchant généralement debout, mais, lorsqu’elles étaient visées, courant à 4 pattes, à toute vitesse, leurs bras semblaient fournir la majeure partie de leur force de propulsion.
Sources: Wikipédia, http://www.les-ovnis.com
J’ai même entendu parler d’un autre cas similaire au Québec (même créature, sans la fusillade)… Mais ceci est une autre histoire.