Quand dans les cieux le Paradis n’avait pas encore reçu de nom Et que, en bas, la Terre n’avait pas été évoquée Le néant mais primordial Apsu — qui les avait engendrés — Mummu et Tiamat — elle qui les avait portés — virent leurs eaux mêlées.
Nul roseau n’existait, ni aucun marais Aucun souverain n’était encore né Personne ne portait de nom, et leur destin était à définir Alors les dieux surgirent des brumes.
Ainsi commence l’Épopée babylonienne de la Création, vieille de quatre mille ans. Sitchin écrit que ces lignes, inscrites sur des tablettes d’argile par un passionné du folklore sumérien, «nous installent au premier rang et lèvent audacieusement le rideau du spectacle le plus majestueux: la création de notre système solaire ».
Sitchin, par ailleurs fort controversé, affirme pouvoir révéler la vérité sur la naissance de la Terre et des planètes voisines. Pour lui, les divinités mentionnées dans cette saga sont des planètes, et l’histoire de leurs luttes peut être prise au pied de la lettre, comme une représentation d’une théorie crédible de la cosmologie.
À l’aube des temps, selon Sitchin, seuls trois corps célestes existaient dans notre système solaire: Apsu, Mummu et Tiamat. Apsu était le père primordial, le Soleil, et Mummu son acolyte, la planète Mercure. Tiamat était la Déesse Mère, et avec Apsu elle aurait donné nais-sance aux planètes que nous connaissons sous le nom de Vénus, Mars, Jupiter et Saturne. Les textes ne disent pas exactement comment Jupiter et Saturne firent naître Uranus puis conçurent son jumeau, Neptune. Saturne engendra également Pluton, son satellite.
Bientôt les nouveaux dieux-planètes vinrent barrer la trajectoire de Tiamat. Le Soleil et Mercure se précipitèrent pour la défendre et ourdirent un plan pour débarrasser l’univers de ces jeunes trouble-fête, Leur dessein fut néanmoins découvert et Neptune «déversa le sommeil sur le soleil», Sitchin interprète cela ainsi: Neptune, peut-être en émettant une force radioactive vers le Soleil, l’aurait rendu stérile, le rendant ainsi incable de produire la matière à partir de laquelle se formaient les nouvelles planètes.
Puis, soudain, des profondeurs insondables de l’espace surgit un nouveau dieu-planète, Nibiru, dans le système solaire. Il arriva, encore en fusion, «crachant du feu et émettant des radiations». Quand les autres planètes l’attirèrent, sa présence dérangea l’orbite de Tiamat et arracha à sa masse de nouveaux corps célestes. Elle en fit des satellites. En plaçant ces nouvelles lunes en orbite autour d’elle, elle défia l’ordre établi des dieux-planètes. Son plus grand satellite Kingu, son favori, se montra particulièrement irascible. Les jeunes dieux voulaient se venger de l’agression de Tiamat, mais se sentaient trop faibles pour l’affronter.
Saturne sentit que Nibiru était assez puissant pour châtier Tiamat, qu’il détestait, et le supplia d’agir. Nibiru accepta de se charger de cette tâche, à condition que les autres dieux-planètes lui accordent la suprématie s’il réussissait dans son entreprise. Ils v consentirent et modifièrent leurs propres orbites pour placer l’astre sur une trajectoire opposée à celle de Tiamat.
Armé de feux, de tonnerre et d’une petite armée de « vents» — des satellites, selon Sitchin — Nibiru vint près de la Planète Mère. La heurtant, il la «rompit en deux parties» comme «une moule» et Tiamat fut anéantie.
Ses anciens satellites furent condamnes à errer sans but aux confins du ciel, sauf le jadis puissant Kingu, dont Nibiru fit une «masse d’argile sans vie». Parmi les debns résultant de la destruction de Tiamat se trouvait une masse importante, qui devint la Terre, laquelle prit rapidement sa place de, le système solaire. Enfin, affirmant sa domination sur les autres planètes, Nibiru à chacun de ces débris leur position actuelle Puis il « traversa les cieux et admira son travail».
Le système solaire était en place.
Source: Du Surnaturel à l’extraterrestre, Série: Les Mystère de l’inconnu, Éditions Time-Life, 1993.
Pour voir d’autres photos que j’ai créer sur mon compte Instagram