(NDLR: Cet article est à prendre avec un grain de sel… Heu non… la boite au complet ouais…
Une étude d’astrobiologistes de l’université nationale australienne explique pourquoi on n’a pas encore trouvé de traces d’extraterrestres. La raison ? Ils sont probablement tous morts. Si la vie est apparue sur des planètes comme Mars ou Vénus dans le passé, il est possible en effet qu’elle n’ait tout simplement pas réussi à se maintenir. Les explications de Jean-Paul Fritz.
L’idée d’un « grand filtre » qui empêcherait les civilisations de progresser au-delà d’un certain niveau – et qui expliquerait pourquoi nous n’avons pas encore pu capter de signaux provenant de civilisations extraterrestres – n’est pas nouvelle.
Devant le vide que nous rencontrons en scrutant le ciel avec toutes les antennes à notre disposition, il faut bien tenter de trouver des réponses. Parmi celles-ci, la plus dérangeante, de mon point de vue, est que la vie intelligente est éphémère, et qu’elle disparaît très rapidement. Au vu de l’immensité de l’univers, il deviendrait donc difficile de repérer ces petites étincelles vite éteintes.
Des fossiles de microbes
C’est pourtant cette thèse que défendent deux chercheurs de l’université nationale australienne, qui viennent de publier une étude dans la revue Astrobiology. Selon Aditya Chopra (non, il ne s’agit pas du cinéaste indien) et Charles Lineweaver, la vie sur d’autres planètes apparaîtrait de manière brève, ne laissant pas assez de temps pour permettre l’apparition de l’intelligence, ou seulement dans de rares cas.
Résultat, nos futurs astronautes explorateurs d’autres mondes, si nous survivons jusque-là, auront beaucoup plus de chances de trouver des fossiles de microbes que des traces d’Homo Alienus.
Les débuts de la vie sont difficiles
Si l’univers regorge des ingrédients nécessaires à la vie, comment serait-il possible qu’elle soit aussi rare ? Pour le tandem Chopra-Lineweaver, c’est la faute au « goulot d’étranglement de Gaïa », le nom poétique donné à leur théorie.
« L’univers est probablement rempli de planètes habitables, donc beaucoup de scientifiques pensent que les extraterrestres devraient pulluler », explique Aditya Chopra. Mais, et c’est un grand « mais », la vie serait particulièrement fragile dans ses premiers stades. « La plupart des environnements planétaires primitifs sont instables. Pour produire une planète habitable, les formes de vie doivent réguler les gaz à effet de serre comme l’eau et le dioxyde de carbone pour garder des températures de surface stables ».
Cette étude australienne semble éclairée par un autre travail, réalisé par une chercheuse de l’université McGill (Canada), qui montrerait que les conditions pour que la vie apparaisse et se perpétue semblent avoir des limites plus ténues qu’on pouvait l’espérer.
Après quatre ans passés à rechercher de la vie dans les sols gelés de l’Antarctique, elle semble avoir détecté un seuil d’aridité et de froid incompatible avec la vie. Au vu de la similarité de l’environnement étudié avec la planète Mars, cela pourrait faire revoir à la baisse les espoirs de trouver ne serait-ce que quelques microbes sur la planète rouge.
La vie crée son environnement
Pour expliciter leur thèse, les Dr Chopra et Lineweaver prennent un exemple parlant dans notre propre système solaire : voici quatre milliards d’années, la Terre, Vénus et Mars auraient été toutes trois habitables. On sait ce qu’il en est aujourd’hui : Vénus est une fournaise et Mars un désert glacé avec une atmosphère fantomatique. La raison ? Elle serait assez simple, d’après les deux scientifiques australiens : si la vie est apparue un jour sur Mars ou Vénus, elle n’a pas réussi à stabiliser son environnement et le climat de sa planète.
Car pour eux, c’est la vie qui a réussi à produire les conditions que nous connaissons aujourd’hui sur notre bonne vieille planète, conditions qui s’obtiendraient dans des circonstances tenant du miracle. Et c’est un peu ce que serait la Terre, une exception, où les formes de vie auraient pu surmonter tous les obstacles visant à les éliminer et auraient finalement survécu pour évoluer jusqu’à l’intelligence : nous.
Il y aurait donc bien de la vie sur de nombreuses planètes de l’univers, mais elle dépasserait rarement le stade où les organismes multicellulaires se développent, sans parler d’aller jusqu’à des méga-civilisations intergalactiques.
Plein de raisons pour que ça tourne mal
J’avoue que la thèse est plausible, mais déprimante. Mais il est vrai que la période ne prête guère aux réjouissances, et que même la science semble donner le ton. Stephen Hawking, qui avait déjà maintes fois alerté sur les dangers de l’intelligence artificielle et sur la nécessité pour l’humanité d’essaimer sur d’autres planètes avant qu’une catastrophe n’anéantisse la vie sur Terre, a d’ailleurs remis le couvert en annonçant cette semaine à la BBC que nous courions au désastre. Pour lui, les progrès de la science et de la technologie vont créer « d’autres manières pour que les choses tournent mal ».
« Même si les chances d’un désastre sur la planète Terre sont très basses, elles s’additionnent avec le temps et deviennent une quasi certitude dans le prochain millier ou dizaine de milliers d’années », ajoute-t-il. Il semble cependant conserver un espoir : « D’ici là, nous devrions avoir essaimé dans l’espace et vers d’autres étoiles, alors un désastre sur Terre ne signifiera pas la fin de la race humaine. Cependant, nous n’établiront pas de colonies auto-suffisantes dans l’espace avant au moins une centaine d’années, alors nous devons faire très attention pendant ce temps-là ».
Cela prend un tout autre relief si les docteurs Chopra et Lineweaver ont raison. Si la vie est vraiment aussi rare dans l’univers et l’intelligence encore davantage, il serait alors de toute première importance que celle qui existe (nous) s’arrange pour survivre et se propager. Un argument de plus pour mettre davantage d’énergie et de moyens dans la conquête spatiale.
En attendant, je vais éviter de trop penser aux astéroïdes qui risquent de nous tomber sur la tête, aux épidémies ravageant la planète, aux guerres nucléaires, aux tempêtes solaires, aux sursauts gamma et à toutes les méthodes pouvant amener à une extinction massive de notre espèce. Il serait trop facile de s’enfermer dans la morosité.
Sources: Le nouvel ordre mondial, Le Plus / Nouvel Obs.
Pas de preuve…
… Mais pas con.