Au fin fond des Highlands écossais, le diable en personne est au travail. Par les nuits les plus noires et les plus froides de l’hiver, on aperçoit, paraît-il, un carrosse noir de jais roulant à toute allure sur la lande. Un équipage de chevaux noirs de suie emporte sa charge de mortels vers un pays au-delà du tombeau.
Selon la tradition locale, les traces des roues du carrosse sont souvent visibles sur les lacs glacés, nettement dessinées dans la neige qui les recouvre. Ces marques commencent et s’arrêtent brusquement. On ne les voit jamais sur le sol ferme. Elles ne s’accompagnent jamais non plus de pas humains ou d’empreintes de chevaux.
Pour citer Otta Swire, qui a vu ces traces en compagnie de son mari ; » On m’a dit qu’il n’y a pas de traces de sabots parce que les chevaux du diable sont des esprits, alors que son carrosse, qui doit transporter des mortels, a une substance terrestre. Mais dans ce cas, pourquoi les roues ne laissent-elles de trace que sur la glace ? Et qui le carrosse emporte-t-il ? Et pourquoi ?
Source: Faits étranges et récits extraordinaires aux Éditions: Sélection du Reader’s Digest, 1989.