Avertissement: Le texte qui suit est à titre informatif et pour le divertissement. Il ne reflète en rien l’opinion de la Rédaction.
L’incubat et le Succubat.
L’incubat est l’accouplement de femmes avec des démons. Le succubat est l’accouplement d’hommes avec des diablesses.
On étend aujourd’hui ces définitions à tous les accouplements qui se déroulent pendant le sommeil.
C’est ainsi que des femmes sont régulièrement visitées dans leurs songes par un incube, et que des hommes pratiquent l’amour dans les mêmes conditions avec des succubes.
L’incubat et le succubat sont tantôt voulus, ardemment désirés, tantôt contraints. Dans ce second cas, il est très difficile de se débarrasser d’un incube ou d’un succube qui revient avec une régularité plus ou moins grande.
Del Rio écrit que quelque chose peut naître de l’accouplement d’un incube avec une sorcière. De même, il se sert de la semence que l’homme perd en songe avec une succube, car les démons manquent eux-mêmes de semence. Cette semence, il la donne à un démon incube qui l’utilise avec la femme qu’il visite. Dans ce cas, le Démon n’est pas le vrai père, mais l’homme dont le Démon a pris la semence.
Toutes les sorcières s’accordent pour dire que la semence qu’elles reçoivent du diable est froide comme glace.
Les démons peuvent faire qu’une vierge conçoive, mais à condition de disposer d’une semence d’homme vivant.
Jacques de Voragine raconte qu’un prêtre tenté par un succube nu lui jeta son étole à la tête et qu’il ne resta devant lui que le cadavre d’une femme morte, que le diable avait animé pour le séduire.
Dans les cloîtres, assure J.-K.Huysmans, des religieuses sont chevauchées sans arrêt pendant deux, trois, quatre jours, par des incubes.
L’organe de l’être incube se bifurque, car il est bifide comme la langue du serpent, et au même moment il pénètre dans les deux vases.
D’autres fois, il s’étend, et pendant que l’une des branches de cette fourche agit par la voie licite l’autre atteint la bouche.
Source: Diable, démons et Vampires. Édition: Poche Sélect. 1977
Succube.
Un succube est un personnage de légendes. Démons qui prennent la forme d’une femme pour séduire un homme durant son sommeil et ses rêves, les succubes servent Lilith et ont pour mode d’action la séduction des hommes. Leur pendant masculin est l’incube.
Des légendes racontent que le succube prendrait l’apparence d’une femme défunte et, faisant croire à la résurrection de celle-ci, s’accouple avec son bien aimé. Une autre dit que les succubes punissent les hommes pour leur traîtrise en les charmant puis en les abandonnant.
Le succube est de nature ambivalente, puisqu’il est à la fois redouté et désiré. « Ce qui fait l’horreur, c’est le désir, et le désir devient monstre » ; pour cette raison, on le retrouve à la fois à la source de songes et de cauchemars, notamment pendant le Moyen Âge.
Lilith
Jean Markale décrit Lilith comme un succube de la plus belle espèce. C’est une vierge inassouvie, une dévoreuse (d’enfants, de sperme). Elle engloutit, rôde la nuit. Cependant, le qualificatif de succube est rejeté par certains10, car elle refuse d’être en position d’infériorité, et vole le sperme qui tombe à terre (les succubes ne recueillent pas le sperme issu de la masturbation).
Pour en savoir plus sur les succubes.
Incube.
Un incube est un démon mâle qui est censé prendre corps pour abuser sexuellement d’une femme endormie. Velu, hirsute et souvent représenté comme possédant des pieds de bouc, l’incube peut toutefois s’en prendre également aux hommes. Le démon incube pèse sur la poitrine de sa victime endormie et peut même l’étouffer. Son équivalent féminin est le succube.
La civilisation mésopotamienne le connaît sous le nom de « lilu » mais c’est dans la Grèce antique que l’« éphialtès » est perçu pour être un démon qui s’attaque au dormeur. Les médecins grecs en font un être indissociable du phénomène cauchemardesque. Au Moyen Âge, l’incube est assimilé au diable, qui passe pour s’unir sexuellement aux sorcières transportées au cours du sabbat. Alors que le Malleus Maleficarum en fait une figure diabolique de l’impureté, des théologiens et démonologues chrétiens, comme saint Augustin, Jean Bodin ou Martín Antonio Delrío, débattent de sa réalité et de son pouvoir sur l’âme. Le terme est ainsi particulièrement en usage dans les écrits ecclésiastiques du Moyen Âge pour signifier l’hérésie du commerce sexuel avec le diable.
Dès le XVe siècle, des praticiens comme Jean Wier et Scipion Dupleix participent à faire passer le phénomène du domaine religieux au domaine médical, puis à la psychiatrie naissante. Louis Dubosquet, en 1815, considère l’incube comme une production fantasmatique produite par l’état d’angoisse constitutif du cauchemar. La psychanalyse et la psychiatrie moderne classent les apparitions d’incubes comme des délires psychotiques et hallucinatoires similaires à ceux prenant part dans la zoopsie. La psychiatrie moderne fait de l’incube une représentation imaginale de troubles nocturnes liés à une déviance libidinale.
D’une connotation sexuelle très forte, les récits d’attaques d’incubes, véhiculés par la littérature, sont teintés d’une ambivalence à l’égard des sentiments de la victime. Tantôt plaisants, ils peuvent se transformer en cauchemar. Les enfants nés d’une relation avec un incube sont courants dans les mythologies ou les folklores ; on leur prête souvent des pouvoirs exceptionnels, ainsi qu’un destin unique. L’enchanteur Merlin, par exemple, passe pour avoir été engendré par un incube. Les descriptions ethnographiques montrent que l’incube demeure une réalité dans certaines cultures. Il est souvent considéré comme un esprit médiateur entre le chaman et le monde invisible.
L’incube constitue un démon peu identifiable, tour à tour apparenté aux dieux Pan ou Faunus.
Figure diabolique
Le terme « incube » est à l’origine utilisé spécialement par le monde ecclésiastique. En effet, si les Grecs y voient le plus souvent une vision particulière entrevue lors d’un cauchemar, les théologiens chrétiens en font un avatar du diable. La proximité dans leurs représentations respectives laisse à penser que la figure du diable comme un être cornu, velu et possédant des pieds de bouc, proviendrait du folklore de l’incube. La première description du diable comme un être à l’allure de bouc, se dévoilant pendant le sommeil, date de l’an 1000 et apparaît dans le récit des apparitions vécues par le moine Raoul Glaber:
« Je vis au pied de mon lit un petit monstre à forme humaine. Il avait, autant que je pus le reconnaître, le cou grêle, la face maigre, les yeux très noirs, le front étroit et ridé, le nez plat, la bouche énorme, les lèvres gonflées, le menton court et effilé, une barbe de bouc, les oreilles droites et pointues, les cheveux raides et en désordre, des dents de chien, l’occiput en pointe, la poitrine et le dos en bosse, les vêtements sordides ; il s’agitait, se démenait furieusement. »
Pour en savoir plus sur les incubes
Source: Wikipédia