Vampires - Généralités

Vampires – Généralités

Le dictionnaire le dit, et nous ne le contredirons pas : il existe deux sortes de vampires.

Ceux de la première catégorie appartiennent à la légende, ou, si l’on préfère, à la métapsychie, aux sciences occultes, et aussi à la science-fiction. Ce sont des cadavres qui sortent la nuit de leur fosse, non comme les zombies pour travailler la terre, mais pour aller sucer le sang des vivants.

Ceux de là seconde catégorie ne sont nullement morts. Ce sont des personnages très originaux, d’une sexualité bien particulière, dont les goûts sont rarement partagés. On distingue parmi eux deux classes absolument distinctes : les nécrophiles, amoureux de belles mortes, avec ou sans nuance sado masochiste; et les vampires proprement dits, amateurs de beau sang frais à différents usages.

Nous examinerons dans ce petit ouvrage les divers cas historiques de vampirisme, après avoir jeté un coup d’oeil sur l’aspect légendaire de la question.

« Certains campagnards croient encore aux vampires », écrit Larousse, sans doute pour s’en gausser. On voit bien que le cher homme n’a jamais senti, au beau milieu de la nuit, des dents pointues s’enfoncer dans son cou pour y prélever une pinte de sang chaud.

Créatures de cauchemar, les vampires s’expliquent par une constriction de la gorge due à un phénomène physique du sommeil. Une mauvaise position de la tête sur 1’oreiller, où au-dessous du traversin, un début d’angine, un abus de tabac, l’aérophagie, l’alcoolisme, telles sont les causes scientifiques de l’apparition du vampire.

Tout cela est beau et bon, mais si vous habitez l’Amérique centrale, les Antilles ou le Brésil?… Chacun sait que dans ces régions vivent des mammifères chiroptères de la famille des vampires, comptant deux espèces différentes, et qui sont, en réalité, de grandes chauves-souris pouvant atteindre 75 centimètres d’envergure.

Ces bestioles sont munies de petites dents aiguës et elles raffolent de s’en servir pour sucer le sang des animaux et des hommes endormis. Elles ne les réveillent même pas, tant leur vol est doux et silencieux.

Imaginez maintenant l’impression d’horreur ressentie par la victime qui se réveille par hasard au moment de la succion…

Ceux qui l’ont éprouvée racontent qu’ils n’ont pas eu la force de bouger, paralysés par l’effroi et aussi une sorte d’étrange extase, peut?-être provoquée par une substance que l’animal instille en même temps qu’il suce.

Cependant, le plus souvent l’on ne se réveille pas. On se demande seulement, après un certain laps de temps, d’où provient son état de fatigue et de faiblesse. On vous parle d’anémie, pernicieuse ou non, et on vous envoie faire une cure dans une station de repos, ce qui a pour avantage de vous éloigner de votre vampire habituel. D’où maintes guérisons merveilleuses.

Larousse nous dit encore que le mot vampire est emprunté au slave Oupir et que les Grecs modernes désignent la chose sous le nom de Broncolaque. Il doit donc y en avoir là-bas, entre les monts de l’Olympe et le Péloponnèse, bien que les vacanciers du club Méditerranée n’en aient jamais rien révélé. Il est vrai qu’ils sont un peu vampires eux-mêmes, du moins à en croire les récits horrifiés de plusieurs jeunes et jolies Athéniennes…

Source : Diable, démons et Vampires. Édition : Poche Sélect. 1977

En savoir plus sur Vincent Deroy

Depuis août 2012, je fouille sur le web à la recherche des cas paranormaux les plus étranges pour le site www.paranormalqc.com dont je suis le Rédacteur en chef. Handicapé de naissance, j'ai aussi été secrétaire-trésorier du musée de mon village pendant 6 ans et demi.

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