En date du 19 octobre 2013.
Début Août 2013, une baigneuse découvre une tête de « dragon » cornue au bord de l’eau, sur la plage Luis Siret, près d’Almeria en Andalousie (Espagne). La protection civile locale extrait de l’eau une créature marine indéterminée de plus de 5 mètres de long… Qui suscite bien des interrogations.
Un « dragon marin » ?
5 m de long, des cornes et des moustaches… De quoi se poser des questions quant à l’existence de « dragons marins » si souvent présents dans les mythes et légendes… Ou relancer des rumeurs à propos d’expériences génétiques incontrôlées, comme c’était le cas avec l’abeille tueuse américaine.
Les restes de l’animal ont été analysés par l’association locale de Défense de la Biodiversité Marine (Promar)et le Service de Protection de la Nature (Seprona) de Pulpi qui ont aussitôt écarté l’hypothèse d’un cétacé (mammifère marin comme la baleine ou le dauphin), sans toutefois pouvoir l’identifier.
Sur place, il n’a pas été possible d’identifier l’animal cornu à cause de l’état avancé de la décomposition du corps et l’analyse ADN n’a pu être réalisée faute de fonds… Enfin, le mystère a été littéralement enterré puisque la mairie a dû enfouir les restes pour des raisons de salubrité… Résultat : depuis le mois d’août, l’association Promar, contactée par nos soins, nous a indiqué qu’elle n’en savait pas plus !
Des photos ont été envoyées à divers spécialistes mais ils n’arrivent pas à s’entendre sur l’identification de l’animal. Certains penchent pour un requin lézard (Chlamydoselachus anguineus) et d’autres pour un régalec (aussi connu sous le nom de Poisson Ruban ou Oarfish), un poisson de grande taille et étonnant.
Le régalec, un poisson vraiment étrange
Le régalec (Regalecus glesne) est effectivement un poisson assez bizarre. Bien qu’il s’échoue de temps en temps parce qu’il remonte à la surface quand il est faible et après les tempêtes, nous n’avons que peu d’informations sur ce poisson des fonds marins qui évolue habituellement entre 200 mètres et 1 km de profondeur.
Les spécimens les plus longs observés font de 11 à 12 mètres mais les scientifiques estiment que le régalec peut atteindre jusqu’à 15 à 17 mètres de long ! Ce qui fait de lui le plus long poisson osseux connu à ce jour et explique certainement une partie des légendes sur les serpents de mer, illustrées par d’immenses créatures marines qui étreignent les navires.
Le régalec a un comportement assez impressionnant et peu commun. Contrairement aux serpents, le régalec se déplace verticalement dans l’eau grâce à sa nageoire dorsale comme en témoignent les images recueillies par le projet scientifique SERPENT (Scientific and Environmental ROV Partnership using Existing iNdustrial Technology) qui montrent la progression du régalec dans son environnement naturel.
La découverte de régalec n’est toutefois pas extraordinaire comme en témoigne cette rencontre du 15 octobre 2013 où une plongeuse est tombée nez à nez avec la carcasse d’un régalec de plus de 5 mètres de long, au large de l’île de Santa Catalina en Californie.
Quelle créature marine a-t-on finalement découverte en Espagne ?
Au final, qu’en est-il de la créature cornue découverte sur la plage espagnole ? Ni le régalec ni le requin n’ont de cornes… Peut-être est-ce vraiment une expérience génétique échappée d’un laboratoire ? Ou bien une espèce encore jamais identifiée ? Les découvertes de ce genre restent rares mais montrent à quel point les connaissances que nous avons de notre propre biosphère sont limitées. Le mystère reste entier.
Source: http://actuwiki.fr
NDLR: La nature n’a pas fini de nous surprendre… En effet, ce genre de créature pourrait très bien expliquer le mythe du serpent de mer.