Henri Blot, désaxé ou vampire?

Henri Blot, désaxé ou vampire?

Voici l’histoire d’un autre “vampire” légendaire: Henri Blot.

Henri Blot était fils d’un père épileptique. Il fut très difficile à élever et fut successivement groom au ministère des Finances, apprenti serrurier et aprenti marbrier.

Il s’engagea à 18 ans et partit pour l’Afrique. Là, il se mit à boire, fut cassé pour ivrognerie du grade de caporal. De retour en France, il continua à boire.

On l’embaucha comme fossoyeur au cimetière de Saint-Ouen. Il resta quinze mois dans cet emploi puis fut révoqué. On remarqua alors au cimetière qu’on retrouvait les cercueils disloqués.

En 1884, il se maria par amour avec une jeune fille de 17 ans. Les six premières semaines de cette union furent heureuses, mais bientôt Blot se remit à boire et devint d’une brutalité révoltante. Il battait sa jeune femme à coups de pied et à coup de poing, pour le seul plaisir de la battre.

Pendant sa grossesse, il la brutalisa abominablement pour la faire avorter.

Finalement, sa femme le quitta et alla se réfugier chez ses parents.

Le 25 mars 1886, dans la soirée, entre 11 heures et minuit, Blot escalade une petite porte donnant dans le cimetière de Saint-Ouen, se dirige vers la fosse commune, ôte la cloison qui retient la terre sur la dernière bière de la rangée.

Une croix piquée au-dessus de la fosse lui apprend que le cercueil est le corps d’une jeune femme de 18 ans, Fernande Méry, dites Carmiano, figurante de théâtre, enterrée la veille.

Il déplace la bière, l’ouvre, retire le corps de la jeune Fernande qu’il emporta à l’extrémité de la tranchée, sur le remblai.

Là, il pose, par précaution, ses genoux sur des feuilles de papier blanches enlevés à des bouquets et pratique le coït sur le cadavre.

Ensuite, il s’endort paisiblement et ne se réveille que pour sortir du cimetière assez à temps pour ne pas être vu, mais trop tard pour replace le corps

À la suite de la découverte de cette violation de sépulture, un mythomane se dénonce par une lettre; on le croit coupable et l’on met plusieurs mois à s’apercevoir qu’il s’agit d’un fou.

Le 12 juin, Blot boit beaucoup. À la sortie du bistrot, il se rend au cimetière, franchit le mur d’enceinte, va de nouveau vers la fosse commune.

Il descend dans le fond, enlève les planches qui tiennent le dernier cercueil inhumé, ouvre le couvercle sans outils et trouve le cadavre d’une enfant d’un an. Pauline Chaillet, morte de variole et enterrée la veille.

Il emporte le cadavre dans une petite maison abandonnée du vieux cimetière où l’on range les outils des fossoyeurs.

Il pénètre par la fenêtre, pose le cadavre sur le plancher, s’en sert aussitôt sexuellement, puis s’endort jusqu’à sept heures du matin.

À son réveil, il voit une clé intérieure et cherche à ouvrir avec elle la porte d’entrée. À ce moment, il aperçoit les gardiens et s’enfuit par la fenêtre.

Mais on l’arrête.

À l’interrogatoire, Blot avoue être l’auteur des profanations. Au juge il répond en souriant:
« Que voulez-vous, chacun a ses passions. Moi la mienne, c’est le cadavre! »

Le chroniqueur judiciaire nous le représente sous les traits d’un assez joli garçon de vingt-six ans, à figure un peu blême. Ses cheveux sont ramenés sur le front, à la chienne. Il porte une fine moustache soigneusement effilée. I1 a quelque chose de félin dans l’ensemble de sa physionomie.

Il est condamné à deux ans de prison.

Source: Diable, démons et Vampires. Édition: Poche Sélect. 1977

En savoir plus sur Vincent Deroy

Depuis août 2012, je fouille sur le web à la recherche des cas paranormaux les plus étranges pour le site www.paranormalqc.com dont je suis le Rédacteur en chef. Handicapé de naissance, j'ai aussi été secrétaire-trésorier du musée de mon village pendant 6 ans et demi.

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