Entre folklores légendaires et les faits précis de lycanthropie admis par les procès de sorcellerie, la démarcation est difficile à tracer.
Il est d’ailleurs évident que les juges, lorsqu’ils examinaient les méfaits réels des prétendus magiciens, avaient l’esprit hanté de ces rêveries et, comme les accusés eux-mêmes, mettaient sur un plan unique ce qui était vrai et ce qui était du fantastique.
L’un d’eux ne rapporte-t-il pas gravement qu’en un vieux château de Vernon, des veilleurs de nuit luttèrent avec une multitude de chats qui blessés, se changèrent aussitôt en femmes?
En 1556, n’affirme-t-on pas avoir vu 70 enfants de l’hôpital d’Amsterdam grimper tout à coup sur le toit sous forme de chats parlants qui faisaient des prédictions étranges?
Il est vrai que, récemment, le docteur Liébault observa une jeune fille qui, se croyant chienne, marchait à quatre pattes, aboyait et hurlait, mordait les étrangers et se couchait devant les portes pour les garder. Au demeurant, si on lui parlait, elle se montrait intelligente et sociable
Source: Diable, démons et Vampires. Édition: Poche Sélect. 1977