Petra était la capitale d’un puissant empire commercial il y a deux mille ans. Elle a été fondée par les Nabatéens, un peuple originaire de la région qui s’est spécialisé dans le commerce et a servi de centre politique, culturel et économique de la région pendant de nombreuses années.
Petra est une ancienne ville de Jordanie réputée pour sa remarquable architecture taillée dans le roc. Fondée par les Nabatéens vers le IVe siècle avant JC, elle est ensuite passée sous le contrôle de l’Empire romain.
La ville est célèbre pour ses structures monumentales taillées dans les falaises de grès, notamment l’impressionnant mausolée connu sous le nom de « Al-Khazneh » ou « Le Trésor ». Pétra est restée longtemps un joyau caché jusqu’à sa redécouverte au XIXème siècle. Elle est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.
L’ancienne capitale a une histoire riche qui remonte à des milliers d’années. Les archéologues ont déjà trouvé dans cette riche histoire un certain nombre de documents qui fournissent des informations précieuses sur la vie des habitants préhistoriques de la ville.

La découverte a été faite en 1961 par une équipe d’archéologues travaillant dans la région. Les documents, comme les manuscrits de la mer Morte, avaient été oubliés dans une grotte pendant environ 2 000 ans.
Ils ont été présentés dans le documentaire de Smithsonian Channel Sacred Sites : Petra, où le narrateur déclare : « Elles révèlent des informations étonnantes sur la vie d’une femme nabatéenne nommée Abi-adan, qui a vécu au premier siècle de notre ère ».
Cette femme possédait un grand verger de palmiers-dattiers à Maoza, près de la mer Morte, ce qui indique que les femmes de l’ancienne Petra pouvaient générer un capital important.
Les documents sont désormais en possession de l’Autorité israélienne des antiquités, et le professeur Hannah Cotton-Paltiel, de l’Université hébraïque de Jérusalem, en est l’experte.
« Abi-adan est une femme nabatéenne et les deux documents sont intéressants parce qu’elle vend le même verger à une personne puis à une autre », explique-t-elle.

Archelaus, un stratège nabatéen, plus ou moins un gouverneur de province, a acheté le premier verger d’Abi-adan, et le mois suivant, elle en a vendu un autre à un homme appelé Shim’on. Ces documents démontrent non seulement l’alphabétisation de la femme, mais aussi sa position dans la société, puisque ses terres jouxtaient celles du roi nabatéen.
Le professeur Cotton-Paltiel explique : « Il s’agit principalement de documents juridiques. Ce n’est pas le journal d’une femme. Mais j’ai toujours l’impression que derrière les documents dictés aux scribes, il y a des femmes qui savent ce qu’elles veulent.
« L’impression que l’on retire de ces documents est qu’elle était totalement indépendante ».
Le professeur John Healey, de l’université de Manchester, a étudié les documents et la manière dont la société fonctionnait à Petra, et a noté que les femmes avaient un « pouvoir d’action à cette époque ».
L’ensemble des documents a révélé une quantité sans précédent d’informations sur les personnes qui ont vécu à Petra.
Sources: Le nouvel ordre mondial, Le Savoir Perdu des Anciens