Une nouvelle étude surprenante relance le débat sur la présence d’éclairs sur Vénus, notre planète voisine dans le système solaire. Les dernières découvertes suggèrent que la présence d’éclairs sur Vénus pourrait être plus rare qu’on ne le pensait.
Vénus, souvent surnommée la « sœur jumelle » de la Terre en raison de sa taille similaire, fait l’objet d’un examen scientifique approfondi depuis des dizaines d’années. Malgré son environnement notoire et inhospitalier, caractérisé par une atmosphère épaisse et des températures caniculaires, les chercheurs sont depuis longtemps intrigués par la possibilité de voir des éclairs dans son ciel nuageux.
« Les éclairs sur Vénus font l’objet de débats depuis près de 40 ans », a déclaré Harriet George, auteur principal de l’étude au Laboratoire de physique atmosphérique et spatiale (LASP). « Grâce à nos données récentes, nous espérons trancher ce débat de longue date.
Les mystères vénusiens à la loupe
L’étude, publiée dans la revue Geophysical Research Letters, s’est appuyée sur la sonde solaire Parker de la NASA. Conçue à l’origine pour étudier la couronne solaire, la sonde a fourni des données inestimables sur Vénus lors de son survol rapproché en février 2021.
Au cours de ce voyage, la sonde a détecté des « ondes sifflantes », des impulsions énergétiques qui, sur Terre, sont généralement associées à des éclairs. Toutefois, les résultats indiquent que ces ondes vénusiennes pourraient plutôt provenir de perturbations dans les faibles champs magnétiques de la planète.
À l’appui de cette hypothèse, une autre étude menée en 2021 par Marc Pulupa, de l’université de Californie à Berkeley, n’a pas non plus identifié d’ondes radio en provenance de Vénus qui correspondraient à une activité de foudre.
Rencontres passées et nouvelles perspectives
David Malaspina, l’un des coauteurs de l’étude, a souligné le caractère unique de la possibilité d’étudier Vénus. « Il n’est pas fréquent que de nouveaux instruments scientifiques s’approchent de Vénus », a-t-il déclaré. « Ces résultats soulignent tout ce qu’il reste à découvrir sur cette planète voisine. »
Le débat sur la foudre sur Vénus remonte à 1978, lorsque le vaisseau spatial Pioneer Venus de la NASA a enregistré des signaux d’ondes sifflantes. George explique : « Sur Terre, ces ondes sont généralement créées par la foudre, ce qui a conduit de nombreuses personnes à spéculer sur une origine similaire sur Vénus. »
Les prochains survols de la sonde Parker Solar Probe pourraient apporter une réponse définitive. George a révélé que la sonde effectuera encore plusieurs passages, le dernier en novembre 2024 promettant une vue plus rapprochée que jamais.
En réfléchissant au voyage à venir, Malaspina a partagé son enthousiasme : « Partout où la sonde Parker Solar Probe va, elle découvre quelque chose de nouveau ».
Sources: Le nouvel ordre mondial, Astro Univers