En août 1964, le journaliste Norman Cousins est terrassé par ce qui semble être une maladie irréversible. Son tissu conjonctif osseux dégénère rapidement. Quelques semaines à peine après l’apparition des premiers symptômes, il est à l’hôpital, incapable de remuer et souffrant horriblement. Dormir lui est impossible.
Pourtant, il refuse de croire que son état est incurable. Cousins sait que de telles maladies sont souvent provoquées par une carence en adrénaline. Dans son propre cas, ce serait le résultat de la tension affective et physique due à un voyage mouvementé en Union soviétique.
Il fait alors ce raisonnement : si des émotions négatives entraînent des changements chimiques négatifs dans le corps, des émotions positives amèneraient des changements positifs !
Le rire, décide-t-il, est le meilleur des remèdes.
Il se met donc à regarder à la télévision des épisodes classiques de La Caméra invisible. « Je fis cette merveilleuse découverte, écrira-t-il plus tard, que dix minutes de gros rire… m’assuraient au moins deux heures de sommeil sans douleur. »
Cousins quitte bientôt l’hôpital pour une chambre d’hôtel où il peut visionner des films comiques, regarder des programmes de télévision, lire des livres amusants – et dormir quand il le souhaite.
Huit jours plus tard, la douleur régresse et son sommeil est redevenu parfait. Trois semaines plus tard, il fait du jogging sur la plage de Porto Rico, et le tissu de sa colonne vertébrale et de ses articulations commence à se régénérer. Au bout de quelques mois, il se remet à travailler.
Cousins est convaincu que son refus de succomber, associé à son régime de rire, a été essentiel pour sa guérison.
Source: Faits étranges et récits extraordinaires aux Éditions: Sélection du Reader’s Digest, 1989.