D’après un témoin, une serveuse. Marilyn Hollenback, a ri pendant 20 minutes lorsqu’un client lui a raconté qu’il venait de renverser un kangourou avec son camion de ramassage. Tulsa, en Oklahoma, est un endroit inhabituel pour rencontrer ce genre d’animal en liberté.
Deux policiers entendent eux aussi l’histoire de cet homme. Il a vu, dit-il, deux de ces créatures et, en faisant une embardée pour en éviter un, il a heurté l’autre. Le kangourou mort est dans son camion. Hollenback et les deux policiers vont voir l’animal qui mesure un mètre de long. Une fois ses interlocuteurs convaincus, l’homme monte dans son camion et s’en va.
De drôles de sauts
Cet incident s’est produit ie 31 août 1981. Plus tard, l’homme de patrouille Ed Compos répète lugubrement qu’il regrette de ne pas avoir pris une photo de l’animal. Ce n’est absolument pas la première fois qu’on voit un kangourou sauvage aux États-Unis, mais jamais personne jusqu’alors n’a réussi à en attraper un.
Les kangourous, qui atteignent parfois mesurent près de 1,50 m et, par bonds peuvent se déplacer à plus de 35 km/h. Mais ils sont supposés ne vivre à l’état sauvage qu’en Australie, en Tasmanie, en Nouvelle-Guinée et dans quelques autres îles.
Pourtant, les témoignages sur les kangourous aux États-Unis datent de 1899. Ils ont surtout été vus dans le Midwest. La première, madame Glover Richrnond, résidant dans le Wisconsin, en a aperçu un courir dans le jardin d’un voisin. À cette époque, un cirque et une tornade ont traversé Richmond, et tout le monde a présumé que le marsupial avait profité de la confusion de l’orage pour s’échapper. Mais Robert H. Gollmar, le fils du patron du cirque, affirme qu’il n’y avait pas de kangourou dans la ménagerie.
D’autres apparitions de kangourous sauvages ont lieu les 5 avril et 21 mai 1978 dans le Wisconsin, cette fois à Waukesha County. Les témoins sont huit. Le 23 avril, on trouve des traces, peu après que Lance Nero de Brookfield Township en a vu un bondir à travers la campagne, près de sa maison. Le lendemain, deux jeunes hommes de Menomonee Falls photographient celui qu’ils ont localisé au bord de l’autoroute. Et, dans la dernière semaine de mai, deux autres témoignages sont recueillis dans le Wisconsin.
C’est en 1974, en Illinois, qu’a lieu la plus extraordinaire rencontre avec des kangourous américains. Le 18 octobre, deux policiers de Chicago qui patrouillent en bloquent un spécimen dans une allée au nord de la ville.
Paniqué, l’animal émet un grognement de défense et frappe les hommes de ses pattes puissantes afin de les tenir à l’écart. Une fraction de seconde plus tard, il a bondi par-dessus un grillage et disparu.
Un peu plus tard, ce même jour, on voit un autre kangourou dans le quartier de Oak Park. Pendant les cinq jours qui suivent, on en repère dans Chicago au moins à cinq reprises. Les mois suivants, ces créatures réapparaissent dans cette même ville et à Piano, en Illinois, à 90 kilomètres à l’ouest. Puis les témoignages cessent. Les animaux ont disparu aussi mystérieusement qu’ils sont arrivés.
Plusieurs théories ont été avancées pour tenter d’expliquer cet étrange phénomène, mais jusqu’à maintenant, aucune n’est satisfaisante. Certains disent que ces kangourous sont les descendants de spécimens échappés, nul ne sait quand, d’un cirque ou d’un zoo. L’explication rationnelle est que ce sont des marsupiaux autochtones qui ont jusqu’à présent échappé à la science. Cependant, leurs seuls parents viennent du sud et non du nord de l’Amérique.
Source: Faits étranges et récits extraordinaires aux Éditions: Sélection du Reader’s Digest, 1989.