Les lucioles ne brillent pas la nuit : elles scintillent. Les mâles pour attirer une partenaire, les femelles pour signifier que le message est reçu.
Le bout de leur queue contient un concentré de luciférine : un pigment chimique qui devient lumineux par réaction de la luciférase, un enzyme, avec l’air que respire l’insecte.
Chaque espèce de lucioles possède son code. Le signal peut être long ou court, simple ou compliqué. Le temps écoulé entre chaque éclair est aussi important que leur nombre et leur longueur. La plupart des lucioles ignorent les signaux émis par les membres des autres espèces. À une exception modèle près.
L’espèce Photuris accueille la » femme fatale » des lucioles. Elle imite le signal des femelles Photinus afin d’attirer leurs mâles. Mais si l’un d’eux y répond, il sera aussitôt dévoré.
Le comportement est d’autant plus notable qu’en général, les lucioles adultes ne se nourrissent pas, ou très rarement. Mais on a observé que ces femelles sont en fait cannibales quand elles sont sur le point de pondre. Peut-être ont-elles alors besoin de protéines supplémentaires. Elles auraient ainsi trouvé un moyen rapide et efficace de s’en procurer.
Source: Faits étranges et récits extraordinaires aux Éditions: Sélection du Reader’s Digest, 1989.