Pour la toute première fois, des jets de plasma supersoniques atteignant des températures de 10 000 °C ont été détectés dans l’ionosphère (la haute atmosphère terrestre). Cela a modifié radicalement sa composition chimique.
L’ionosphère est une couche atmosphérique couvrant 75 à 1 000 kilomètres au-dessus de la surface de la Terre. Il y a une centaine d’années, le scientifique norvégien Kristian Birkeland proposait l’idée que de vastes courants électriques alimentés par les vents solaires voyageaient dans cette couche par le champ magnétique terrestre.
Plus tard, les premiers satellites envoyés dans la haute atmosphère ont confirmé l’existence de ces courants : ce sont les « courants de Birkeland ».
Les courants de Birkeland sont très puissants. Ceux-ci portent jusqu’à 1 TW d’énergie électrique dans l’atmosphère supérieure, soit l’équivalent d’un tiers de la consommation totale d’énergie des États-Unis chaque année. Ils sont également responsables des aurores boréales et australes qui subliment les pôles Nord et Sud. Désireux d’en savoir plus, l’Agence spatiale européenne (ESA) envoyait en 2013 un trio de satellites Swarm dans l’espace entre l’ionosphère de la Terre et la magnétosphère pour enquêter sur ces fameux courants de Birkeland. Ils ont alors découvert que ces puissants champs électriques pouvaient entraîner des jets de plasma supersoniques : des courants électriques puissants pouvant atteindre les 10 000 °C. Et forcément, ce n’est pas sans conséquence.
Source: Wikistrike, 6 avril 2017.