Le fondateur de Tesla projette de faire de la race humaine une espèce hyper connectée. Le projet est d’augmenter nos capacités cognitives par la pose d’électrodes dans nos cerveaux.
Elon Musk a de la suite dans les idées. Le fondateur de Tesla ou Space X a lancé à ses équipes un projet digne des savants fous. Selon le Wall Street Journal, Musk tente de mettre au point un « cordon neuronal » qui permettrait à l’humain de communiquer directement à des machines sans passer par des interfaces physiques.
« Nous sommes déjà des cyborgs, disait-il en février dernier à une journaliste de Vanity Fair. Votre téléphone ou votre ordinateur sont des extensions de vous-mêmes, mais les interfaces (vos doigts ou votre voix) sont très lentes ». Le nom de cette entreprise destinée à développer cette révolution: Neuralink. Et ce, dans les quatre ou cinq ans.
Télécharger des pensées
Si Tesla a refusé de confirmer l’information du Wall Street Journal, Neuralink, enregistrée comme une société de recherche médicale en Californie, a engagé trois chercheurs spécialisés dans l’implantation d’électrodes ultrafines. Pour l’heure, les fonctionnalités de ce cordon neuronal restent floues.
Le WSJ avance la possibilité de « télécharger des pensées » et, surtout, la lutte contre l’épilepsie, la maladie Parkinson ou la dépression. Une utopie selon plusieurs experts. « Jusqu’à présent, la stimulation du cerveau par le biais d’électrodes pour contrer la maladie de Parkison n’a eu que des effets très limités », note Claude Touzet, spécialiste de l’apprentissage automatique et biologique au sein du laboratoire de neurosciences intégratives et adaptatives de l’Université d’Aix Marseille. Interrogé par le Figaro, le scientifique souligne même certains risques d’aggravation de la maladie.
« Animal domestique »
« En libérant de la dopamine, elle neutralise les tremblements créés par la maladie de façon temporaire, mais peut conduire à une aggravation des symptômes par la suite. »Et si la communication immédiate entre les hommes et les machines existent, elles sont pour l’heure encore balbutiantes. « La pose d’électrodes de surface sur le crâne permet d’ores et déjà à des personnes à mobilité réduite de se déplacer en fauteuil roulant par exemple. Mais les opérations à leur portée sont encore assez basiques ».
Elon Musk a démontré par le passé sa faculté à créer de nouveau besoin. Le tout sur fonds propres. Il souhaite surtout contrer l’intelligence artificielle défendue par la Silicon Valley dont il craint que l’homme en devienne « l’animal domestique ».
Sources: Le nouvel ordre mondial