Des vestiges royaux découverts à Tintagel, lieu de naissance du Roi Arthur selon la légende

Des vestiges royaux découverts à Tintagel, lieu de naissance du Roi Arthur selon la légende

Les archéologues sont entrain d’investir une mystérieuse implantation côtière, dont ils pensent qu’elle aurait pu être la maison de la royauté britannique post-romaine, à Tintagel dans les Cornouailles, lieu de naissance, selon la légende, du Roi Arthur.

Des centaines de morceaux de poterie, que n’utilisaient que des personnes de statut élevé, et du verre ont été trouvés sur le site, situé sur la côte sud-ouest de l’Angleterre. Les chercheurs rapportent que le promontoire aurait été occupé du 5ème au 7ème siècle, probablement par les rois de Domnonée, un royaume britannique natif de l’ouest de l’Angleterre au cours du Haut Moyen Âge après la fin du règne romain.

« C’est la période que nous avons coutumes d’appeler l’Âge des Ténèbres, mais nous évitons désormais ce terme » rapporte le directeur du projet Win Scutt, « mais si nous devions l’appeler l’Âge des Ténèbres, alors ce serait la partie la plus sombre ».

Scutt, conservateur régional pour l’English Heritage, rapporte que plus de 200 pièces de poterie importées de Méditerranée et de verre raffiné ont été trouvés au cours des dernières fouilles sur le site qui ont duré plus de trois semaines en juillet et août.

Ces récentes découvertes suggèrent que le site fut à un moment donné une implantation de haut rang liée au commerce avec la région de l’est de la Méditerranée, à cette époque, siège de l’Empire Byzantin ou Empire Romain d’Orient.

Les trouvailles comprennent aussi des tessons de poterie au vernis rouge grésé dans un style identifiée comme « Phocaean red-slip ware » (céramique sigillée phocéenne) provenant de ce qui est aujourd’hui l’ouest de la Turquie.

Les archéologues ont aussi découvert de grandes jarres de stockage provenant de la région Méditerranéenne, des amphores, qui ont contenu de l’huile d’olive ou du vin.

Bien que quelques tessons d’amphore méditerranéenne et de verre ont été trouvés sur d’autres sites du Haut Moyen Âge dans le Royaume-Uni, ces artéfacts n’ont rien de comparable avec l’abondance de trouvailles faite à Tintagel lors des dernières fouilles, ainsi qu’au cours des précédentes dans les années 1990 et 1930.

Ceci suggère que les habitants du site n’étaient pas de simples importateurs de biens étrangers onéreux, mais ils en étaient aussi des consommateurs. A une époque où le règne romain s’est effondré dans presque toute l’Europe de l’Ouest, « curieusement, cet endroit unique en Angleterre semble avoir eu des contacts étroits avec le monde byzantin et l’est de la Méditerranée » ajoute Scutt.

« Le lieu de naissance d’Arthur »

Dans les légendes anglaises, Tintagel est le lieu où naquit Arthur, le légendaire roi britannique qui aurait combattu l’invasion des saxons dans les siècles qui ont suivi la fin du règne romain.

Selon l’histoire écrite au 12ème siècle par l’évêque et historien anglo-normand Geoffrey de Monmouth, le père d’Arthur, Uther Pendragon, séduisit la mère d’Arthur, Igraine; il s’était alors magiquement déguisé en son mari, le duc de Tintagel.

Plus tard, une autre tradition explique que le futur Roi Arthur aurait vécu à Tintagel lorsqu’il était enfant. Geoffrey de Monmouth mentionna aussi Tintagel comme étant plus tard la maison du cousin d’Arthur, de la famille d’Igraine, le Roi Marc’h de Cornouailles. Il fut le mari de la princesse irlandaise Iseult, et l’oncle vengeur de son amoureux, Tristan, chevalier cornouaillais de la Table Ronde du Roi Arthur.

Bien qu’aucun élément historique n’a été trouvé pour prouver l’existence du Roi Arthur, certains historiens supposent que le tempérament du Roi Marc’h de Cornouailles pourrait dériver de Conomor, l’un des rois de Domnonée au 6ème siècle, ou bien d’un roi cornouaillais plus tardif nommé dans les écrits gallois roi de Castellmarch (March ap Meirchion)

En 1998, une pierre gravée du nom britannique post-romain « Artognou » fut découverte par les archéologues à Tintagel; cela déclencha une vague de spéculation se référent à la légende arthurienne.

Mais Scutt rappelle que le consensus qui prévaut parmi les archéologues est que cette inscription, sur la Pierre d’Artognou, fait référence à une autre personne, malgré la similarité entre les deux noms.

Creuser pour remonter le temps.

Les récentes fouilles à Tintagel sont la première étape d’une étude étalée sur 5 ans, menée par l’English Heritage et le Cornwall Archaeological Unit.

Scutt explique que le but principal du projet est d’établir une datation définitive du site et de déterminer la fonction de certaines des cent structures enterrées un peu partout sur le promontoire de Tintagel.

Les scientifiques s’accordent sur le fait que les structures enfouies à Tintagel sont certainement les restes d’un centre royal ayant un lien avec le Royaume de Domnonée, ajoute Scutt, mais jusqu’à présent, il n’y a pas eu de datation précise effectué sur le site.

Il reste encore une « possibilité extérieure » que certaines des constructions enterrées soient les restes d’un monastère médiéval tardif, voire même des cabanes pour les constructeurs du château du 13ème siècle qui se tient aujourd’hui sur le promontoire de Tintagel.

Et bien que les chercheurs soient convaincus que la plupart des bâtiments du site datent du 5ème au 7ème siècle, un lien direct avec la royauté britannique de l’époque reste à prouver. « Il y a plein d’autres possibilités, ce pourrait être un site marchand basé peut-être sur l’export de minéraux cornouaillais, comme l’étain, le plomb et l’argent » continue Scutt, « nous pouvons dire que c’est de haut rang et que des gens riches vivaient ici, mais cela ne correspond pas nécessairement à un pouvoir politique, cela pourrait être un site purement mercantile. »

Source: Wikistrike, 15 août 2016.

En savoir plus sur Vincent Deroy

Depuis août 2012, je fouille sur le web à la recherche des cas paranormaux les plus étranges pour le site www.paranormalqc.com dont je suis le Rédacteur en chef. Handicapé de naissance, j'ai aussi été secrétaire-trésorier du musée de mon village pendant 6 ans et demi.

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