En novembre 1901, le journal anglais Strand Magazine publie un article intitulé « Nouveautés militaires ». Son auteur, James Scott, y décrit les inventions récentes que l’armée anglaise, alors en guerre contre l’Afrique du Sud, se doit d’adopter.
Une place de choix est réservée à un » chapeau-réservoir « , breveté semble-t-il en Allemagne depuis plusieurs années déjà. Scott rappelle les effets de la soif sur le combattant sous des climats chauds, puis admet que l’invention « semble au premier abord extravagante et risible ».
Le chapeau-réservoir est un casque colonial. Un large pli à la hauteur de la tête sert de « gouttière » pour recevoir l’eau. On y place un anneau de charbon pour la purifier. Scott affirme que le casque rempli peut aussi servir à « rafraîchir utilement la tête du soldat prête à éclater ». Il oublie de dire que c’est peut-être le poids du casque rempli de litres d’eau qui fatigue la tête du malheureux.
Après la marche, s’il a plu, il suffit au soldat d’enlever son chapeau et de tourner un robinet pour libérer le « liquide régénérateur ». Scott pousse le raffinement jusqu’à proposer une tasse amovible, accrochée au sommet du casque.
Mais ces tentatives pour affubler l’armée de barils ambulants seront vite abandonnées. Les essais du casque en Afrique montrent que, malgré l’action purifiante du charbon, l’eau est rapidement contaminée par des amibes et que les soldats qui en boivent souvent sont atteints de dysenterie.
On n’entendra plus jamais parler du chapeau-réservoir.
Source: Faits étranges et récits extraordinaires aux Éditions: Sélection du Reader’s Digest, 1989.
NDLR: Malheureusement, la vidéo a disparue
les astronautes utilisent bien un système de recyclages de leurs urines et leurs sueurs… quand a ce chapeau, j’y vois un casque colonial… avec ventilation et bord large, car la sueur leur retombait sur les yeux après s’être cumulée sous le chapeau… delà a ce qu’un inventeur est pensé à la recycler à l’époque… possible…