Uranus a dû se sentir bien seule. Il faut dire qu’en trente ans, cette planète –l’une des plus isolées du système solaire– n’a plus reçu de visite. La dernière fois, c’était en janvier 1986, lorsque la sonde spatiale Voyager 2 l’avait approchée pendant un peu plus de cinq heures trente. Une expédition qui avait permis de documenter la composition de la planète, mais également de voir, en vrai, à quoi elle ressemblait vraiment.
Trente ans plus tard, donc, Uranus peut enfin compter sur une bonne nouvelle. La Nasa a confirmé qu’elle planchait sur de nouvelles missions exploratoires sur Uranus, mais aussi sur Neptune. L’idée, relayée par Gizmodo, serait ainsi d’envoyer un orbiteur ainsi qu’une sonde atmosphérique pour échantillonner les gaz d’Uranus et étudier les différents champs d’énergie présents, la météorologie et le climat de la planète.
Énergie nucléaire
Ceci dit, Uranus, comme Neptune, où une mission est également à prévoir dans les années à venir, devra se montrer patiente. Car la mission, si elle voit le jour, ne sera envisageable qu’à partir de 2030. En attendant, il reste encore à l’agence spatiale américaine plusieurs défis et challenges de taille à relever, prévient Science Post:
«Le voyage prendrait au moins quatorze ans et aurait besoin d’utiliser l’énergie nucléaire, car l’énergie solaire serait largement inefficace à une distance aussi éloignée du Soleil. Les batteries atomiques alimentées au plutonium-238 utilisées par la Nasa sont à ce jour insuffisantes, les traités internationaux empêchant l’enrichissement du plutonium depuis de nombreuses années.»
Sources: Le nouvel ordre mondial, msn.com, 25 juin 2017