Après la planète X, la galaxie X aurait été découverte?
Cette modélisation réalisée en 2007 par des astrophysiciens de l'Université de Stanford illustre la présence de matière noire (taches brillantes) qui serait contenue dans les galaxies satellites de notre Voie Lactée. Crédits : Université de Stanford

Après la planète X, la galaxie X aurait été découverte?

En date du 10 février 2015.

Selon des astronomes américains, une galaxie naine majoritairement constituée de matière noire graviterait en toute discrétion autour de notre galaxie la Voie Lactée. Prédite en 2009 par ces mêmes chercheurs, l’existence de cette galaxie aurait été désormais officiellement été localisée, à 300 000 années-lumière de la Terre.

Il y a quelques mois on s’en souvient, des chercheurs prédisaient l’existence d’une planète massive dans notre système solaire, jusqu’ici non détectée car trop froide, et se signalant seulement par son effet gravitationnel sur les gros corps situés à proximité (lire sur le Journal de la Science « Une planète géante se cache-t-elle dans le système solaire ? »). Plus récemment en janvier 2015, d’autres chercheurs prédisaient la présence d’au moins deux nouvelles planètes dans notre système solaire, également non détectées à l’heure actuelle (lire « Deux planètes inconnues se cachent-elles dans le système solaire ? »).

Autant de travaux s’inscrivant dans la lignée d’une vieille hypothèse surnomée « théorie de la planète X », postulant qu’un ou plusieurs corps massifs non identifiés à l’heure actuelle existeraient au sein de notre système solaire, révélant leur présence par l’influence gravitationnelle exercée sur les corps environnants.

Aujourd’hui, c’est grosso modo la même histoire qui se répète, sauf qu’il ne s’agit pas ici de planètes… mais de galaxies.

De quoi s’agit-il ? En 2009, une étude menée par l’astrophysicienne Sukanya Cakrabarti (Institut de Technologie de Rochester, États-Unis) prédisait l’existence d’une galaxie naine jusqu’ici non détectée, qui serait située juste à côté de notre galaxie (accéder à une synthèse de cette étude et des travaux ultérieurs menés par cette équipe sur ce sujet : « New technique could pinpoint Galaxy X »). Une galaxie essentiellement constituée de matière noire, cette hypothétique forme de matière indétectable car n’émettant aucun rayonnement, dont l’existence était à l’époque postulée par les chercheurs de l’Institut de Technologie de Rochester en raison de « rides » repérées dans la partie externe de notre galaxie. Des rides dont ces scientifiques faisaient l’hypothèse qu’elles étaient causée par l’influence gravitationnelle de cette galaxie.

Or aujourd’hui, ces mêmes chercheurs de l’Institut de Technologie de Rochester pensent avoir découvert cette fameuse « galaxie X », jusqu’ici demeurée cachée aux yeux des télescopes. Des travaux publiés le 5 février 2015 dans la revue Astrophysical Journal Letters.

Qu’ont découvert Sukanya Cakrabarti et ses collègues ? En analysant les données recueillies par les installations de l’Observatoire européen austral, ces astronomes ont découvert l’existence de quatre jeunes étoiles situées à 300 000 années-lumière de la Terre, et dont ils pensent qu’elle appartient à cette galaxie naine dont ils avaient postulé l’existence en 2009 : « J’ai décidé de regarder si nous pouvions trouver cet objet. Il s’agissait d’une prédiction difficile à tester car l’endroit était proche du plan de notre galaxie, par conséquent difficile à observer à l’aide d’un télescope optique. Ces jeunes étoiles sont probablement la signature de cette galaxie qui avait été prédite. Elles ne peuvent pas appartenir à notre galaxie car le disque de la Voie Lactée s’achève à 48 000 années-lumière », explique Sukanya Cakrabarti dans un communiqué publié par l’Institut de Technologie de Rochester.

Cette galaxie naine invisible aux yeux des télescopes optiques, mais détectable par les yeux infrarouge du télescope VISTA de l’Observatoire européen austral, serait majoritairement constituée de matière noire, cette forme de matière indétectable dont les récents travaux de la mission Planck ont montré qu’elle constituerait pas moins de 25.9% du contenu de l’univers (lire sur le Journal de la Science « Planck révèle de nouveaux secrets sur l’enfance de l’Univers »), ce qui contribuerait à expliquer pourquoi sa détection aurait été si difficile.

Pour contextualiser ces nouveaux travaux, il nous faut signaler ici que de nombreux astronomes font depuis longtemps l’hypothèse que les grandes galaxies sont entourées de petites galaxies naines analogues à celle qui aurait été détectée par Sukanya Cakrabarti et ses collègues. Majoritairement consituées de matière noire dont par définition échappant à toute détection directe, leur influence gravitationnelle n’en serait pas moins considérable. Sur ce point, se reporter à l’image ci-dessus, produite en 2007 par des astronomes de l’Université de Harvard (États-Unis).

Ces nouveaux travaux ont été publiés le 5 février 2015 dans la revue Astrophysical Journal Letters, sous le titre  » Clustered Cepheid Variables 90 kiloparsec from the Galactic Center ».

En savoir plus sur Vincent Deroy

Depuis août 2012, je fouille sur le web à la recherche des cas paranormaux les plus étranges pour le site www.paranormalqc.com dont je suis le Rédacteur en chef. Handicapé de naissance, j'ai aussi été secrétaire-trésorier du musée de mon village pendant 6 ans et demi.

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