L'homme de Florès n'était pas un humain moderne malade

L’homme de Florès n’était pas un humain moderne malade

En date du 17 février 2016.

De nouvelles études crâniennes indiquent que l’hommes de Flores n’était pas un humain moderne malade mais pourrait être apparenté aux Homo erectus. Un travail français et décisif.

L’homme de Flores a été décrit en 2004 à partir de l’analyse d’un squelette relativement bien conservé (le crâne est presque intact) et de quelques restes d’un autre individu, mis au jour en septembre 2003 dans la grotte de Liang Bua, sur l’île de Flores, en Indonésie. Avec peine un mètre de hauteur et un cerveau de la taille d’un chimpanzé, l’homme de Florès bat tous les records de petitesse. Depuis sa découverte, la controverse fait rage entre scientifiques, les uns y voyant une nouvelle espèce s’étant adaptée au mode de vie insulaire tandis que d’autres spécialistes ont tour à tour attribué sa petite taille à différentes pathologies, présentes chez les humains modernes, telles que la microcéphalie, le syndrome de Down ou le crétinisme (déficit en iode). Pour y voir plus clair, le préhistorien Antoine Balzeau (CNRS /Musée de l’Homme), connu pour avoir étudié le recroquevillement du cerveau de Cro-Magnon, mais aussi le paléopathologiste Philippe Charlier, alias @doctroptard, de l’université de Paris-Descartes, célèbre pour avoir avoir notamment reconstitué le face d’Henri IV, ont étudié plus en détail le crâne le mieux conservé parmi les fossiles retrouvés et livrent une première étude de sa structure. Ci-dessous, un moulage de son crâne.

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Pas de signes d’une pathologie sapiens

Publié dans le Journal of Human Evolution, leur travail a porté sur des données micro-tomographiques à haute résolution, les seules à même d’observer et d’interpréter des caractères anatomiques de petites dimensions. Selon leurs résultats, le crâne de l’homme de Florès n’appartient pas à celui d’un Homo sapiens car il ne possède » aucun des caractères dérivés qui permettent de définir notre espèce » écrivent-ils dans un communiqué. Ils n’ont pas retrouvé non plus de signes pathologiques, du moins pour ce qui concerne les maladies de l’homme moderne. En clair, le petit homme de Flores n’était un H. sapiens souffreteux. En fait, la structure et la forme de son crâne suggèrent une parenté avec l’Homo erectus sans qu’il soit pour autant possible d’affirmer qu’il en est un descendant direct. «Il faudra regarder dans le détail la forme de son cerveau pour proposer des hypothèses concernant l’espèce fossile dont ce petit Homme a hérité ses caractéristiques» expliquent les scientifiques.

NANISME. Bref, la morphologie interne du plus célèbre des petits crânes préhistoriques a parlé. Et ce travail décisif penche en faveur de la théorie de l’insularité qui raconte l’histoire d’un Homo erectus, qui peuplait l’Asie il y a 1 à 1,5 millions d’années et aurait réussi à atteindre les îles indonésiennes rendues accessibles par l’abaissement du niveau de la mer. Le niveau des eaux remontant, H. erectus se serait retrouvé isolé et aurait évolué vers le nanisme. Un phénomène déjà observé chez d’autres mammifères. Pour autant, les partisans acharnés de «l’hypothèse sapiens» n’ont sans doute pas dit leur dernier mot, tandis que les paléontologues continuent de fouiller à la recherche de nouveaux crânes à faire parler.

Sources: Wikistrike, sciencesetavenir.fr.

En savoir plus sur Vincent Deroy

Depuis août 2012, je fouille sur le web à la recherche des cas paranormaux les plus étranges pour le site www.paranormalqc.com dont je suis le Rédacteur en chef. Handicapé de naissance, j'ai aussi été secrétaire-trésorier du musée de mon village pendant 6 ans et demi.

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